Ésaïe a réalisé son état d’homme perdu devant le Dieu de gloire et son besoin de purification afin d’être un prophète utile, ce qui est symbolisé par l’application du feu sur ses lèvres (v. 6, 7). Pour le chrétien, réaliser sa propre indignité et la nécessité de la mort de Christ à la croix est le préalable indispensable à tout service.

Comme Ésaïe, d’autres personnes, dans les Écritures, ont vu quelque chose de Dieu et de sa gloire. Cette expérience a marqué profondément leur vie. Lorsque Moïse se tenait dans la présence de l’Éternel, son visage brillait, même s’il n’en était pas conscient (Exode 34. 29). Saul, sur le chemin de Damas, a vu la gloire du Seigneur (Actes 26. 12, 13), et sa vie a été transformée. De religieux au zèle fanatique, il est devenu un fidèle disciple du Seigneur. Ézéchiel, en voyant quelque chose de si glorieux et indescriptible, est tombé sur sa face par terre (1. 28) ; Daniel a aussi vécu une expérience semblable (10. 4-9). Étienne, voyant le ciel ouvert et le Seigneur debout à la droite de Dieu, a pardonné à ceux qui le mettaient à mort (Actes 7. 55, 56, 60). Pierre a été si impressionné lorsque le Seigneur a été transfiguré devant lui, qu’il témoigne plus tard de cette “gloire magnifique” inoubliable (2 Pierre 1. 17, 18). Jean, ce disciple particulièrement proche de son Maître (Jean 13. 23), a été tellement impressionné par la gloire du Seigneur dans une vision sur l’île de Patmos, qu’il est tombé comme mort (Apocalypse 1. 17). Siméon, cet homme fidèle qui attendait la consolation d’Israël, a adoré Dieu en voyant le Seigneur enfant (Luc 2. 25-28).

En considérant le résultat produit dans la vie de ceux qui ont vu la gloire du Seigneur, trois caractéristiques apparaissent : l’adoration, l’humilité et le renoncement à leurs droits. Si nous contemplons vraiment le Seigneur, cela aura le même effet sur nos vies. Comment pouvons-nous ne pas adorer Celui qui est si glorieux ? Comment pourrions-nous être orgueilleux en présence de Celui qui maintenant “remplit tout en tous” (Éphésiens 1. 13), et qui s’est pourtant humilié jusqu’à la mort de la croix ? Comment pouvons-nous ne pas nous donner entièrement à Celui qui s’est livré lui-même pour nous ?