Le Seigneur est proche
C’est finalement à Jean, “le disciple que Jésus aimait”, que sera confiée une mission essentielle : prendre soin de Marie, la mère du Seigneur, après la croix.
Certes, tout au long de son ministère, le Seigneur Jésus a tenu sa mère à une certaine distance (voir Jean 2. 4 ; Matthieu 12. 46-50). Les relations naturelles n’avaient aucune influence sur son ministère, contrairement à ce qui est souvent le cas chez d’autres. En outre, Dieu savait que Marie serait considérée de manière non scripturaire dans la chrétienté.
Mais une fois l’œuvre de la croix achevée, les affections naturelles de Jésus semblent s’exprimer à nouveau avec force : “Femme, voilà ton fils” ! Et ensuite, s’adressant au disciple qu’il aimait : “Voilà ta mère” (Jean 19. 27a) ! Christ remet celle qu’il chérissait le plus sur la terre (humainement parlant) aux soins du disciple qu’il aimait. À mesure que nous saisirons mieux l’amour que Christ a pour nous, nous aurons le désir de prendre soin de ceux dont il s’occupe. L’objet le plus cher au cœur de Christ, c’est l’Assemblée et, de la même manière que Jean a pris Marie chez lui (v. 27b), nous aurons soin des rachetés du Seigneur.
Tous les disciples, à l’exception de Jean, avaient abandonné Christ et s’étaient enfuis pour se cacher. Même Simon Pierre, qui s’était vanté de son amour pour Christ, ne l’avait pas seulement abandonné, mais encore trahi ! Et c’est la différence essentielle entre Pierre et Jean. Celui qui ne s’était pas vanté de son amour pour Christ, mais de l’amour de Christ pour lui, se tient debout près de la croix.
Paul nous exhorte souvent dans ses épîtres à “tenir ferme” (Romains 12. 9 ; 1 Corinthiens 16. 13 ; Éphésiens 6. 11, 13, 14 ; Philippiens 1. 27 ; 1 Thessaloniciens 3. 8 ; Tite 1. 9). Le disciple que Jésus aime sera trouvé debout, et non pas fuyant à l’heure sombre de l’épreuve. Ainsi, celui qui réalise constamment combien le Seigneur l’aime restera debout à l’heure de l’épreuve.