Le Seigneur est proche
À regarder Jésus, on pouvait penser que notre Seigneur était un homme banal et ordinaire, mais quand on considère la perfection de sa marche sur la terre, il s’en dégage comme un parfum agréable et magnifique, pur et adorable.
Sa réputation est restée secrète durant ses jeunes années, parce qu’il se contentait d’être humble et silencieux dans le monde que ses mains avaient formé. L’humilité n’a jamais été aussi merveilleuse que dans la personne du Roi des rois, qui était charpentier à Nazareth. Lui dont la gloire avait rempli les cieux, marchait, inconnu, sur les sentiers d’un village méprisé de Galilée. Lui qui avait été assis sur le trône de Dieu, était maintenant assis sur un banc rustique dans une maison semblable à celles des plus pauvres du peuple. Celui dont les mains avaient disposé les étoiles dans l’univers, travaillait dur, maniant scie et marteau, pour assurer aux siens une maigre subsistance très ordinaire. Celui en qui Dieu trouvait son plaisir, n’était pas reconnu ou connu par ses proches, ses parents selon la chair.
Mais ces années passées dans l’ombre sont comme une “manne cachée” (Apocalypse 2. 17) pour ceux qui parviennent à apprécier la soumission et l’humilité parfaites de Christ, notre Seigneur de Nazareth. Il n’y a rien de plus pur et admirable sur cette terre souillée par le péché que la rosée matinale, image de son humanité sans tache, sur laquelle il est dit que la manne descendait (Nombres 11. 9), – “le pain qui vient du ciel”, image de ce qu’il est lui-même, “le pain de vie” (Jean 6. 31-35).
À la fin de son évangile (21. 25), Jean dit que “le monde même ne pourrait pas contenir les livres” que Dieu pourrait écrire au sujet de la beauté si précieuse de cette seule plante au parfum agréable qui poussa devant lui sur le sol terrestre.
Cette humilité, c’est la gloire morale de Christ ; il est admirable pour ceux dont les yeux ont été ouverts pour le contempler (voir Jean 9. 6, 7, 25), et il ravit le cœur de Dieu jusqu’à ce que le Père ouvre le ciel pour déclarer : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir” (Matthieu 3. 17).