Le Seigneur est proche
Cette mission est difficile : “Le cœur connaît sa propre amertume, et un étranger ne se mêle pas à sa joie” (Proverbes 14. 10). S’agissant de relations entre croyants, il est primordial d’avoir bien conscience des liens qui nous unissent. Nous ne sommes pas “étrangers” l’un à l’autre, mais frères et sœurs en Christ. Avant de donner l’exhortation ci-dessus, Paul rappelle que “nous sommes un seul corps en Christ et, chacun individuellement, membres l’un de l’autre” (v. 5). Il est utile aussi de connaître notre frère, de nous intéresser à lui concrètement, pour construire une relation de confiance.
Nous sommes exhortés à nous réjouir avec ceux qui se réjouissent, indépendamment de nos circonstances personnelles. Je suis appelé à le faire en souhaitant profondément le bien de l’autre, sans envie ni jalousie. Je souhaite des enfants, je souhaite avoir un travail, je souhaite que le Seigneur me confie un service précis… et le Seigneur ne me l’accorde pas pour le moment. Et il l’accorde à d’autres. Puis-je m’en réjouir avec eux devant le Seigneur ? Il veut nous y aider.
Nous sommes également exhortés à pleurer avec ceux qui pleurent. “Soyez tous d’un même sentiment, pleins de sympathie, fraternels, compatissants, humbles” (1 Pierre 3. 8). Pour manifester une vraie compassion, il nous faut avoir du tact, être à l’écoute… Pleurer avec la personne, c’est rentrer dans sa souffrance. Nous ne pouvons pas le faire naturellement comme le montre le verset cité de Proverbes 14. Mais vivons comme membres du corps de Christ : “si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui” (1 Corinthiens 12. 26). Jésus pleure au tombeau de Lazare, il voit quelle souffrance entraîne la mort, conséquence du péché. Lorsque Paul était dans une prison à Rome, Onésiphore l’a “cherché très soigneusement” et l’a “trouvé”. Il est allé dans ce lieu terrible pour y rencontrer son frère, et cette visite n’était pas sans risque pour lui. Mais il “n’a pas eu honte” des “chaînes” de l’apôtre et a su le réconforter (2 Timothée 1. 16, 17).
Nous posons souvent un peu légèrement la question : Comment ça va ? – Notre interlocuteur aura-t-il la liberté de nous le dire et sommes-nous prêt à vraiment entendre ce qu’il va nous confier, à entrer en sympathie avec lui s’il nous répond qu’il ne va pas bien ? Demandons au Seigneur de nous aider à nous revêtir “d’une profonde miséricorde” (Colossiens 3. 12).