Le Seigneur est proche
Il y a beaucoup de choses excellentes chez cet homme riche. Il est plein d’ardeur juvénile : il accourt vers Jésus. Il est prêt à admettre la supériorité de Christ : il se jette à genoux avec respect devant lui. Il désire faire le bien, car il demande : “Que dois-je faire… ?”. Extérieurement, son caractère est excellent. Il n’a pas été corrompu par la pratique du péché, car il avait gardé la Loi extérieurement. Toutes ces choses agréables dans son caractère attirent l’estime et l’amour du Seigneur. Un commentateur a écrit : Il était aimable et bien disposé, et prêt à apprendre ce qui est bon ; il avait été témoin de l’excellence de la vie et des œuvres de Jésus et son cœur était touché par ce qu’il avait vu.
Et pourtant, toute cette excellence naturelle ne lui fait pas apprécier véritablement la personne et la gloire de Christ, ni avoir un sentiment quelconque de l’état et du besoin de son propre cœur. Il discerne l’excellence de Christ en tant qu’Homme, mais il ne voit pas la gloire de sa Personne en tant que Fils de Dieu. La nature, aussi excellente soit-elle, ne peut pas discerner Dieu en Christ. Prenant ainsi le jeune homme sur son propre terrain, le Seigneur n’admet pas que l’homme est bon : “Personne n’est bon, sinon un seul : Dieu” (v. 18). Christ, en effet, était bon, parce qu’il était Dieu. Il était toujours Dieu, et Dieu est devenu Homme sans cesser d’être Dieu, ou sans même pouvoir cesser d’être Dieu. Le Seigneur se révèle ainsi à ce jeune homme comme étant Dieu, et lui montre que malgré toutes ses bonnes qualités qu’il apprécie, ce jeune homme, lui, n’est pas bon et a besoin d’être sauvé.
En effet, n’ayant aucun sens de son besoin, le jeune homme ne demande pas : “Que faut-il que je fasse pour être sauvé ?”, mais : “Que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ?”. Il pense qu’il peut arriver à faire ce qu’il faut pour être digne de recevoir cet héritage. Ses belles dispositions naturelles l’aveuglent sur le fait que, malgré toutes ses bonnes qualités, il est un pécheur perdu, ayant besoin du salut.
De façon absolue, il n’y a rien de bon chez l’homme pour Dieu. Un caractère excellent ne donne pas d’indication sur l’état moral du cœur.