Alors qu’un prédicateur commentait ce récit en insistant sur le fait que Jésus peut, aujourd’hui aussi, calmer les tempêtes qui surviennent dans nos vies, un homme âgé se leva de l’assistance. Il venait d’un pays du Moyen-Orient où il avait été témoin de beaucoup de souffrances. Avec douceur, il souligna que le plus important n’était pas le fait que Jésus avait calmé la tempête, mais le fait que nous n’avons pas à craindre la tempête tant que Jésus est dans la barque.

Nous traversons tous des moments difficiles. Nous aspirons à en être délivrés, évidemment. Ce récit nous dit qu’en attendant la délivrance, nous pouvons compter sur la présence rassurante de Dieu avec nous, dans toutes nos situations. Mais nous ressemblons souvent aux disciples : Jésus dort paisiblement dans le bateau, confiant dans son Père. Ils auraient pu faire comme lui, rassurés par sa présence ; mais ils s’affolent. Ils réveillent leur maître qui calme la tempête sans attendre.

Ce récit réconforte aussi ceux qui traversent jusqu’au bout des tempêtes terribles. Pour le prisonnier dans sa cellule, le malade sur son lit d’hôpital ou le chrétien persécuté, il est possible que les circonstances extérieures ne changent pas, mais la présence de Jésus avec eux leur est assurée. De nombreux martyrs sont morts pour leur foi. Leur paix ne dépendait pas de la délivrance qui arrête la tempête, mais bien de la présence de leur Seigneur avec eux jusqu’à la fin. “Même quand je marcherais par la vallée de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi” (Psaume 23. 4).