Autrefois, la ville d’Aigues-Mortes était un port sur la Méditerranée. De là, le roi Saint-Louis a embarqué pour une croisade, il y a environ 700 ans. Aujourd’hui la ville se trouve à 6 km de la côte.

Notre situation de chrétiens ressemble souvent à cette ville enlisée ! Peu à peu les soucis de la vie, les divertissements offerts par le monde, ont gagné du terrain dans nos cœurs. D’une année à l’autre, on ne voit pas que cet enlisement progresse. Saurons-nous même en faire le constat ? On a lâché sur un point : lire régulièrement la Bible, en pensant reprendre plus tard cette lecture vitale. Mais le courant destructeur est entré par une brèche. Sans bruit, peu à peu, les bibles se ferment. Plus de lecture, plus de prières… Penserait-on ne plus avoir besoin de Dieu ?

Comment ce courant est-il entré ? Cherchons par quelle porte, pour la condamner. Est-ce la passion du sport, de la lecture, un travail accaparant, l’attrait de ce qui fait l’orgueil du monde ? Et puis, n’a-t-on pas perdu le contrôle des multiples écrans devenus indispensables dans nos maisons ? À chacun de reconnaître ce qui l’a détaché, insensiblement, de la source de la vie.

Si je suis comme Aigues-Mortes, enlisé, c’est que j’ai laissé entrer Satan et ses offres rusées pour brider ma conscience et remplir mon cœur de ce qu’aime le monde ; je dois le repousser dehors. Il n’y a pas de compromis possible avec lui, quel que soit son déguisement. Ne vous laissez pas tromper. Il faut qu’il sorte ! Il n’y a pas de place dans votre vie et votre foyer à la fois pour Dieu et pour Satan.