La Bonne Semence
Nous l’avons vu hier, les circonstances de notre vie peuvent être appréciées très différemment, selon l’éclairage que donne le regard naturel, ou celui que donne le regard de la foi.
La Bible nous rapporte l’exemple de Moïse, né dans une famille israélite, au temps des Pharaons. L’ordre avait été donné par l’un d’eux de faire mourir tout garçon israélite qui naîtrait.
Les parents de Moïse cachent alors leur bébé pendant trois mois. Puis sa mère le place dans un petit coffret étanche et le dépose parmi les roseaux au bord du fleuve. Là, il est découvert par la fille du Pharaon, qui le confie (sans le savoir) à sa vraie mère pour la durée de l’allaitement, puis l’adopte. Moïse, élevé à la Cour, est considéré comme le fils de la fille du Pharaon. Il est instruit dans toute la sagesse des Égyptiens (Actes 7. 22). Quelle situation enviable, alors que les Israélites, esclaves, sont cruellement opprimés par ce même Pharaon !
Pourtant, devenu grand, Moïse abandonne tout. Il renonce au confort et aux honneurs de la Cour. Choisi par Dieu pour cette mission, il rejoint son peuple opprimé pour le faire sortir d’Égypte. Puis il le conduira, au prix de multiples difficultés, à travers le désert. Folie, par rapport à la carrière qu’il aurait pu envisager ?
Non, la foi de Moïse en Dieu et dans ses promesses l’élevait au-dessus des choses visibles et passagères. Elle lui permettait d’apprécier les besoins du peuple aimé de Dieu, et de s’y dévouer entièrement. Moïse “tint ferme, comme voyant celui qui est invisible” (Hébreux 11. 27).