Dans le livre d’Ésaïe, Dieu reproche à son peuple son attitude au sujet de sa Parole. Elle aurait dû être pour eux une parole précieuse “sur leur cœur” (Deutéronome 6. 6). Elle était devenue une routine fastidieuse, un ensemble de règles et de prescriptions déconnectées de l’intention de Celui qui leur parlait avec amour (Ésaïe 28. 13).

Quelle tristesse de voir ces hommes transformer ainsi la parole de Dieu ! En faire un recueil de préceptes mélangés à des traditions, dont ils ne vont garder que ce qui les intéresse, “ici un peu, là un peu…” Jésus reprochait aux chefs religieux : “Vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et vous avez laissé les choses les plus importantes de la Loi : le juste jugement, la miséricorde et la fidélité” (Matthieu 23. 23). Tout en respectant à la lettre certains détails de la Loi, ils passaient complètement à côté de son but.

Chrétiens, comment considérons-nous la Bible, Parole de notre Dieu ? Si nous nous éloignons de lui, si nous la lisons machinalement, en “expédiant” un devoir religieux, elle nous paraîtra vite comme : “commandement sur commandement, ligne sur ligne” ; elle perdra sa saveur et n’agira pas dans nos vies.

Mais si nous la lisons avec prière, d’un cœur sincère et droit, en demandant à Celui qui l’a inspirée de se révéler à nous, nous pourrons faire chaque jour l’expérience de l’auteur du Psaume 119 : “Ta parole m’a fait vivre”. Et comme Jérémie nous pourrons dire : “Tes paroles ont été pour moi l’allégresse et la joie de mon cœur” (Jérémie 15. 16).