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Petit manuel du pasteur
A. Blok

Dans le chapitre 34 du livre d’Ézéchiel, Dieu a un message pour les bergers du peuple d’Israël : « Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Malheur aux pasteurs d’Israël, qui se paissent eux-mêmes ! Les pasteurs ne doivent-ils pas paître le troupeau ? Vous mangez la graisse, et vous vous habillez de la laine ; vous égorgez ce qui est engraissé ; vous ne paissez pas le troupeau. Vous n’avez pas fortifié les brebis faibles, et vous n’avez pas guéri celle qui était malade, et vous n’avez pas bandé celle qui était blessée, et vous n’avez pas ramené celle qui était égarée, et vous n’avez pas cherché celle qui était perdue ; mais vous les avez gouvernées avec dureté et rigueur. Et elles ont été dispersées, parce qu’il n’y avait pas de pasteur, et elles étaient la pâture de toutes les bêtes des champs, et elles ont été dispersées. Mes brebis ont erré dans toutes les montagnes et sur toute haute colline, et mes brebis ont été dispersées sur toute la face du pays, et il n’y a eu personne qui les ait recherchées, personne qui se soit enquis d’elles. C’est pourquoi, pasteurs, écoutez la parole de l’Éternel : Je suis vivant, dit le Seigneur, l’Éternel : parce que mes brebis ont été une proie, et que mes brebis ont été la pâture de toutes les bêtes des champs, faute de pasteur, et que mes pasteurs n’ont pas cherché mes brebis, mais que les pasteurs se paissaient eux-mêmes, et ne paissaient pas mes brebis ! … C’est pourquoi, pasteurs, écoutez la parole de l’Éternel ! Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’en veux à ces pasteurs, et je réclamerai mes brebis de leur main ; je les ferai cesser de paître le troupeau, et les pasteurs ne se paîtront plus eux-mêmes ; et je délivrerai mes brebis de leur bouche, et ils ne les mangeront plus. Car, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Me voici, moi, et je rechercherai mes brebis, et j’en prendrai soin » (Ézéchiel 34. 2-11).

Dans ce chapitre, Dieu prononce un message de condamnation contre les bergers d’Israël, et il les met en garde, les avertissant du jugement qu’il va exécuter contre eux. Dieu annonce aussi ce qu’il va faire en faveur de son peuple. Remarquons que, dans le Psaume 23, le Seigneur, notre bon Berger, fait tout pour subvenir aux besoins des brebis, alors que les pasteurs d’Israël n’ont pas agi ainsi en Ézéchiel 34.

Combien il est triste de lire ces accusations prononcées contre les pasteurs d’autrefois en Israël, qui ne recherchaient que leurs intérêts personnels. Ils ont maltraité ceux que Dieu avait confiés à leurs soins. Évidemment, ils n’avaient pas l’impression d’agir de la sorte – et nous constatons le même problème de nos jours. Mais Dieu a vu tout ce que les pasteurs d’autrefois ont fait, il en a tenu compte et les a mis de côté. Ils recevront une juste rétribution pour leurs œuvres (Luc 23. 41).

Si nous accomplissons le service de pasteur, il est important que nous examinions notre comportement à la lumière de la Parole de Dieu pour être jugés selon la manière de penser et d’agir de Dieu. C’est avec une grande tristesse que Paul écrit aux anciens d’Éphèse1, à qui Dieu avait confié la charge de s’occuper des croyants de cette ville : « Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, qu’il a acquise par le sang de son propre Fils. Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; et du milieu de vous-mêmes se lèveront des hommes qui annonceront des doctrines perverses pour entraîner les disciples après eux. C’est pourquoi veillez, en vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun de vous avec larmes » (Actes 20. 27-31). « Le cœur est trompeur par-dessus tout, et incurable ; qui le connaît ? Moi, l’Éternel, je sonde le cœur, j’éprouve les reins ; et cela pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses actions » (Jérémie 17. 9-10).

C’est ainsi que souvent nous nous trompons nous-mêmes ou nous cherchons des excuses pour justifier ce que nous faisons. Mais le bon Berger, le grand Pasteur des brebis, nous met en garde : « Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent le troupeau de ma pâture ! dit l’Éternel » (Jérémie 23. 1).

Souvenons-nous de ce que nous avons déjà vu : les pasteurs devront un jour rendre compte à Dieu de la façon dont ils ont accompli ce service de berger du troupeau du Seigneur Jésus (Hébreux 13. 17). Cette mission implique une très grande responsabilité à prendre au sérieux. Un jour, Dieu va juger et récompenser chacun en fonction de la manière dont il aura accompli ce service, soit bien, soit mal.

Notes

1Pour la différence entre « anciens » et « pasteurs », voir Questions-réponses, page 61.