On amène au Seigneur un homme sourd qui parlait avec peine. Le Seigneur le tire à l’écart et, après avoir prié en soupirant et dit : “Ouvre-toi”, il le guérit (Marc 7. 32-35). Cette guérison est un exemple de l’œuvre de Dieu dans un homme, dont les oreilles sont ouvertes et la langue déliée pour entendre et parler correctement. Elle illustre aussi le travail que le Seigneur accomplit maintenant durant la période de la grâce : ouvrir des cœurs pour entendre et recevoir le message de l’évangile, et aussi pour s’exprimer comme adorateurs de Dieu et comme témoins envers ceux qui les entourent. Le Seigneur agira bientôt de même, après l’enlèvement de l’Église, dans le reste fidèle juif qui l’attendra et le reconnaîtra comme le Messie lorsqu’il viendra établir son règne sur la terre.

La guérison de ce sourd-muet suscite un immense étonnement et ce constat : “Il fait toutes choses bien”. Ne sommes-nous pas aussi remplis de cet étonnement émerveillé devant ce que représente symboliquement cette guérison en rapport avec le travail de la grâce de Dieu ? Cette grâce s’exerce aujourd’hui envers nous, et plus tard elle opérera en faveur du reste fidèle de son peuple.

Ce que constatent ici les disciples constitue une leçon qu’ils devaient apprendre : les pensées et les voies de Dieu ne sont pas les pensées et les voies de l’homme (voir Ésaïe 55. 8). Plus tard, ils sont encore étonnés en découvrant qu’un homme observant fidèlement la Loi et étant ainsi richement béni par Dieu sur le plan matériel, n’est pas apte pour autant à entrer dans le royaume de Dieu. Ils disent entre eux : “Et qui peut être sauvé ?” (Marc 10. 24-26). Seul le travail de Dieu qui ouvre spirituellement les cœurs et les oreilles à recevoir le message de sa grâce, selon l’image de la guérison du sourd-muet, peut le faire : “Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu” (v. 27).