Un jeune homme appelé Eutyche était assis dans la chambre haute où était réunie l’assemblée cette nuit-là. Son nom signifie chanceux dans la langue grecque originale. Dans ce récit, nous voyons que ce n’était pas la chance, mais plutôt la miséricorde souveraine de Dieu, qui était à l’œuvre dans sa vie ce jour-là.

Eutyche avait peut-être travaillé dur toute la journée et il était fatigué – le premier jour de la semaine n’était pas un jour férié en ce temps-là et c’est encore le cas dans certains pays. Sous l’effet de la chaleur et de la fumée des nombreuses lampes qui brûlaient (v. 8), et comme Paul “parlait très longuement”, le jeune homme, accablé de sommeil, tomba du troisième étage par la fenêtre. Quelle que soit la raison de sa somnolence, nous pouvons apprendre quelques leçons de cet incident, qui est conservé pour notre instruction.

Comme chrétiens, nous sommes avertis que “c’est déjà l’heure de nous réveiller du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru” (Romains 13. 11). C’est un verset qui devient chaque jour un peu plus réel pour nous ! Le sommeil spirituel est un état dangereux et nous sommes souvent exhortés à veiller (par exemple : 1 Pierre 4. 7 ; 5. 8). Eutyche s’est endormi, assis sur une fenêtre où il n’était pas en sûreté. C’est quand on se tient trop près du bord que l’on risque de tomber. Il en est ainsi de certains chrétiens ; après avoir été sauvés, ils ne progressent pas dans la sainteté, dans la connaissance du Seigneur et dans ses ressources, parce qu’ils en restent aux vérités élémentaires qu’ils avaient comprises. Ils n’engagent pas vraiment leur cœur pour lui (voir Jérémie 30. 21) ; ils restent au bord et sont ainsi en grand danger de tomber spirituellement.

Notre Seigneur vient ; que nous soyons trouvés réveillés, l’attendant, et grandissant dans sa grâce.