Tout croyant devrait avoir le désir de grandir spirituellement par le moyen de la Parole : nourri au départ par du lait (1 Pierre 2. 2), il aura ensuite besoin de nourriture plus solide pour parvenir à la maturité spirituelle. Celle-ci est caractérisée par ce qu’on appelle le discernement spirituel ; un désir sincère de connaître le Seigneur Jésus tel qu’il est maintenant dans la gloire, joint au jugement de soi-même, conduit à avoir “les sens exercés à discerner le bien et le mal”.

Cette faculté est nécessaire pour saisir les différences entre les types de rassemblements de croyants : quel est le centre autour duquel des croyants sont assemblés ? Le moi, ou Jésus ? Invite-t-on les croyants à vivre une vie de consécration par la foi ? Il y a bien des façons aujourd’hui de revenir à une forme de judaïsme. Un système religieux, même s’il avait été autrefois donné par Dieu mais qui ne donne pas au Seigneur la place qui lui revient, est une arme de l’Ennemi pour empêcher une croissance spirituelle réelle. Satan imite Dieu et, de différentes manières, il a ainsi recours au légalisme. Une vie d’assemblée bâtie sur du légalisme ne nous amènera jamais à la liberté en Christ, mais nous conduira à des travers illustrés par la conduite des pharisiens : satisfaits d’eux-mêmes, durs pour les autres, et finalement aux antipodes de la grâce de Dieu.

La confiance en nos capacités humaines est un autre obstacle à la croissance. Abraham, le père des croyants, avait dû apprendre à mettre sa confiance en Dieu seul, et de la même manière, tous les croyants doivent apprendre à se confier en lui et en lui seul. Les croyants à Corinthe avaient mis des frères à la tête de partis qui divisaient l’assemblée, et en plus ils se glorifiaient de leurs dons spirituels. Cela conduisait à un manque de discernement, à des querelles, et à un manque d’intérêt pour le Seigneur. Les besoins décrits en Hébreux 5 et 6 trouvent leur remède dans l’amour (Hébreux 6. 10), l’espérance (v. 11, 18), la foi (v. 12), ainsi que dans le zèle (v. 11).

Lorsque nos regards sont dirigés vers le Seigneur Jésus, “l’ancre” de notre âme est solidement arrimée dans le ciel (v. 19), et nous faisons preuve alors d’assurance, de fermeté et de persévérance. Attirés ainsi à Christ, nous croîtrons, conduits par son Esprit.